Les résidences seniors existent depuis une quarantaine d’années. Mais depuis les années 70, elles ont beaucoup évolué. Il est possible de les classer en 2 catégories.

Les résidences senior de première génération

Largement développée avant les années 2000, cette génération de résidences s’adressait principalement à des propriétaires occupants. La majorité des résidents sont donc des copropriétaires. Les services de la résidence sont financés par les charges de copropriété à l’exception de certaines charges liées à des prestations individuelles (coiffure, massage etc.). Le résident paye donc des charges, qu’il bénéficie de tout ou partie des services. Ce modèle n’est plus en vogue aujourd’hui, car il pose plusieurs problèmes :

  • La gestion des charges par la copropriété n’est pas évidente puisque le bénéfice des services ne se répartit pas équitablement entre les propriétaires. Le vote du montant des charges, le choix des prestataires de ces services sont autant de décisions difficiles à prendre pour la copropriété.
  • En cas de cession ou de revente, les charges élevées et incompressibles sont un frein à ce type d’opération.
  • Les gestionnaires n’ont plus forcément les moyens de bien entretenir ou de rénover les résidences.

Les résidences senior de seconde génération

A partir des années 2000, des résidences avec offre de location se sont fortement développées. Elles sont donc essentiellement habitées par des locataires. Le loyer chargé comprend la location d’un appartement dans la résidence, l’accès à des espaces collectifs ainsi qu’à un certain nombre de services mutualisés entre tous les locataires : accueil, personnel de sécurité, d’entretien, de jardinage.

Ces résidences proposent en plus des services individualisés auxquels les résidences peuvent souscrire (restauration, ménage du logement, coiffure…). Ces services peuvent d’ailleurs être proposés à la carte ou sous forme de pack.

Un secteur en pleine expansion

Selon le rapport de l’Ehpa :

  • Fin 2016 on comptait 540 résidences en France.
  • 130 résidences pourraient voir le jour en 2018 contre 77 entre 2014 et 2016.
  • 5 opérateurs se partageaient en 2016 plus de 40% de l’offre : il s’agit des groupes Domitys, Les Senioriales, les Hespéridesles Villages d’Or et les Jardins d’Arcadie.
  • Aujourd’hui ces résidences se concentrent sur la côte Atlantique et dans le Sud de la France.